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Pour animer un groupe : 17 questions sur la loi naturelle

Les débats dits de société font réapparaître la pertinence de la notion de loi naturelle pour fonder le « bien vivre » ensemble dans un pays divisé de croyances et même de cultures.

Il est nécessaire d’étudier en profondeur ce qu’est la loi naturelle (sans trop s’appuyer sur son évidence) et de comprendre le divorce que la modernité a introduit en réduisant la nature à sa dimension amorphe sans finalité immanente, simple objet de la science et en faisant de la loi un impératif arbitraire qui ne tient sa raison que de l’autorité qui la fait, laissant l’homme sous la domination du pouvoir totalitaire. Ichtus propose un argumentaire construit sur la base des travaux de la CTI (COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE – A LA RECHERCHE D’UNE ETHIQUE UNIVERSELLE) et de Servais Th. Pinckaers op (La morale catholique – CERF, 1991).

La loi naturelle existe-t-elle ? Même pour les catholiques, Benoît XVI faisait remarquer que cette notion dans la société « post moderne » n’est même plus évidente, c’est tout juste si on ose la mentionner. En fait, personne ne semble  à l’aise pour en défendre l’évidence dans une société foncièrement individualiste et marquée par un désir sans limite d’auto-suffisance de ses choix ! Nous voudrions tellement être l’arbitre absolu de nos volontés que nul n’est épargné par la tentation permanente de vouloir définir lui même le bien et le mal pour lui même et pour les autres. Pourtant la loi naturelle est le chemin du bonheur et protège tous les hommes de la tentation totalitaire, personnelle et collective.

Nous ne savons pas toujours argumenter pourquoi, ne pas mentir, ne pas voler, ne pas désirer ce qui nous appartient pas, ne pas tuer etc… sont des lois naturelles…. tant d’évidence aucune société n’échappe à cette réalité du mensonge, du vol, de l’envie, du meurtre et tant nous même, dans notre vie personnelle nous souffrons de contradictions…. Ce décalage entre cette loi au fond du cœur et la pratique, introduit un doute fondamental qui semble donner au « dénie de loi naturelle » des airs de sagesse… C’est pourtant en se référant à une formulation négative de la règle d’or que saint Jérôme manifestait l’universalité de plusieurs préceptes moraux. « C’est pourquoi juste est le jugement de Dieu qui écrit dans le cœur du genre humain la règle d’or partagée par toutes les civilisations : ‘Ce que tu ne veux pas que l’on te fasse, ne le fais pas à autrui’. Qui ne sait que l’homicide, l’adultère, les vols et toute espèce de convoitise sont le mal, de ce fait que nous ne voudrions pas que cela nous fût fait à nous-mêmes ? Si l’on ne savait pas que ces choses sont mauvaises, jamais on ne se plaindrait quand elles nous sont infligées. »

D’une certaine manière à chaque fois que nous souffrons de l’injustice, nous redécouvrons l’existence de cette loi naturelle inscrite au fond du cœur de tout homme. La réalité politique et partisane démontre qu’il n’y a pas moyen d’éviter l’arbitraire de la loi du plus fort toujours tenté de justifier l’injustice si l’on ne reconnais pas l’existence d’une loi intérieure qui s’impose à tous les hommes et inspire une conduite « généreuse » en vue du bien de l’autre. La recherche de la justice pour tous nous invite à découvrir les fondements d’une véritable « Ecologie humaine » dont les lois nous disent les fondement du droit pour protéger tout l’hommes et tous les hommes même les plus fragiles.

L’accomplissement de « la loi naturelle » se trouve dans « la loi d’amour » qui n’abolie pas la loi de la crainte et de l’intérêt mais la dépasse en prolongeant de manière positive la règle d’or.

Il s’agit non seulement de ne pas faire aux autres ce que l’on ne voudrait pas qu’ils fassent pour nous, mais de vouloir faire pour les autres ce que l’on voudrait qu’ils fassent pour nous et d’aimer même ses ennemis.  Tel est l’enjeu de la « civilisation de l’amour ». Ce qui est impossible à l’homme, devient possible avec l’aide de l’Esprit Saint.

Argumentaires en 17 questions  à travailler en groupe :