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L’Histoire, enjeu culturel

L’étude des événements fondateurs, comme des nombreux faits majeurs qui constituent la charpente de l’Histoire, aussi bien que l’étude plus modeste en apparence de la vie quotidienne des peuples au cours des siècles, nous démontre, dans le général comme dans le particulier, que les hommes sont le véritable et unique « moteur » de l’Histoire. Avec leurs ambitions, leur foi, leurs amours, leurs espoirs, et leurs innombrables vilenies, ils sont la cause réelle et irremplaçable de la naissance, de la prospérité ou du déclin des civilisations que, dans un lien de réciprocité, ils ont enfantées et dont ils sont à leur tour, à chaque génération, les enfants.

La conséquence immédiate de cette constatation se présente sous la forme d’un devoir : puisque ce sont les hommes qui font l’Histoire, c’est à nous, aujourd’hui, de faire la nôtre, autant dire celle de notre pays.

Et puisque nous vivons sous un régime démocratique, il nous faut bien comprendre qu’il revient à chaque citoyen, et surtout bien sûr aux plus conscients et engagés que nous devons être en tant que chrétiens, d’assurer l’enrichissement et la transmission de cette patrie que nous avons reçue gratuitement à notre naissance et qui, pour une grande partie, nous a faits ce que nous sommes aujourd’hui.

Si nous ne mourons pas de faim, si nous bénéficions d’un grand confort de vie, si nous bénéficions d’une appréciable liberté de pensée et d’expression, si nous ne sommes pas gouvernés par une police politique qui menace les dissidents de prison et de goulag, si notre réflexion personnelle est enrichie de tous les trésors d’une culture basée sur le respect de la liberté et de la dignité de l’être humain, si nous avons la certitude que, si Dieu existe, il doit être attentif personnellement à chacune de ses créatures, qu’il doit être un dieu d’amour et de pardon, nous le devons d’abord à notre filiation avec une certaine patrie, qui est la France.

D’où l’obligation de bien connaître cette patrie, pour bien en vivre, d’où l’obligation non moins impérieuse de la transmettre aux générations futures.

La connaissance de son contenu est fondamentale, et c’est notre culture. Mais la connaissance de son histoire est tout aussi essentielle car elle dégage un certain savoir-faire, des mœurs, un art du comportement, notamment en matière sociale et politique, une certaine manière française de vivre et d’envisager la vie, l’exception française en quelque sorte, qui façonnent aussi bien notre personnalité individuelle que notre personnalité collective.

La place de l’Histoire dans notre travail

Dans le travail entrepris par le Centre, de former les cadres politiques, sociaux et culturels capables par leur efficacité dans l’action de construire « la civilisation de l’amour » ainsi que nous y invite Jean-Paul II, et toute l’Eglise avant lui, il est évident que nous avons besoin de l’Histoire non seulement pour son contenu, mais pour les leçons de comportement qu’elle donne pour notre action de laïcs engagés dans la cité.

C’est la raison pour laquelle au départ de notre œuvre, il a plus de 50 ans, à côté de la formation à l’action, et de la formation doctrinale, Jean Ousset avait prévu de faire une formation par l’Histoire. Tâche immense, puisqu’avant de comprendre les enseignements que nous donne l’Histoire, il est nécessaire d’en connaître un minimum de faits et de circonstances, en eux-mêmes et dans leurs relations les uns avec les autres.

Des conditions financières précaires et de très lourdes charges de travail, ne permirent pas à Jean Ousset et à ses premiers compagnons de mener à bien l’ambition d’une formation par l’Histoire et la formation doctrinale lui fut donc préférée. A tort sans doute, puisque Jean Ousset passa un temps considérable à déplorer le tour d’esprit trop rigide, trop abrupt, trop « magnétophones à doctrine », selon sa propre expression, que la seule formation doctrinale avait donné à trop de nos amis.

Reste que nombre d’articles et de références historiques ont émaillé l’ensemble de la formation donnée par la maison, notamment à travers la revue Permanences. Et un cycle de formation par l’Histoire demeure dans nos projets.

De plus, par l’intermédiaire de la formation culturelle, l’Histoire retrouve droit de cité, notamment dans le parcours « apprendre à voir par l’architecture ». Ses très nombreuses descriptions apologétiques renvoient immédiatement à une nécessaire argumentation historique, qui donne âme et chair à des vérités que leur seule affirmation théorique aurait dépouillé de leur charme et de leur capacité de séduction.

La connaissance de l’Histoire éduque notre savoir agir

La connaissance et la fréquentation habituelle de l’histoire de notre civilisation et de notre patrie agissent, de fait, comme un éducateur de notre savoir agir et un démultiplicateur de notre efficacité auprès de nos contemporains qui apprécient… qu’on leur raconte des histoires !

L’Histoire vérifie la doctrine dans les faits. Nous le savions : il ne saurait exister de contradiction entre l’enseignement de l’Eglise, celui de la droite raison éclairée par la foi, et l’expérience vécue par les hommes dont l’Histoire est la mémoire; sinon Dieu se serait trompé, nous aurait trompés et ne serait donc pas Dieu !

Mais une chose est de le savoir, une autre de le constater, et surtout de le faire constater par les autres ! Ceci est d’autant plus capital que nos contemporains, qui se disent pourtant très pragmatiques, ont la fâcheuse tendance à ne raisonner que sur des idées. Les événements actuels à propos de la réforme des retraites nous en fournissent un nouvel exemple. D’où l’intérêt de pouvoir montrer que ce que nous avançons en principe, se vérifie dans les faits, à travers les époques, et à travers les sociétés.

D’où l’intérêt à l’inverse d’être capables de savoir dégager, à travers la constatation des faits historiques, la vérité du Bon Dieu qui se trouve cachée derrière. Car l’histoire nous entraîne à la découverte d’un ordre du monde voulu par Dieu.

Prenons, par exemple, la place de la famille dans la société. L’enseignement de l’Eglise la considère comme primordiale sur le plan social et indispensable à l’épanouissement de l’amour humain. Une honnête connaissance de l’Histoire permet de constater que la famille est une réalité commune à toutes les sociétés, à toutes les civilisations, à toutes les époques, et que les ethnies qui l’ont méprisée… ont disparu ! Il est aisé de comprendre qu’un interlocuteur non convaincu se laissera plus facilement séduire par l’évocation historique, et donc forcément imagée, des divers visages pris par cette commune institution, plutôt que par l’affirmation péremptoire de la nécessité de veiller à la sauvegarde de la « cellule de base de la société » !…

L’Histoire nous permet d’acquérir un sens plus harmonieux et réaliste des vérités à défendre. Et par voie de conséquence, de la meilleure façon de les diffuser auprès de nos contemporains, en montrant leurs fruits dans la vie des hommes.

Ceci est très important car l’on n’a pas le même ton, ni le même rayonnement, selon que l’on défend intellectuellement, et pour l’honneur, des vérités doctrinales psychologiquement dévaluées aux yeux de nos compatriotes, ou selon que l’on se présente avec la paix du vainqueur qui irradie la joie de trouver dans les faits un ordre des choses qui confirme avec éclat la foi qu’il a au fond du cœur.

Il nous faut savoir exalter les bienfaits de notre civilisation chrétienne, montrer avec enthousiasme tout ce que l’histoire des hommes lui doit, jusqu’à ce progrès même que ses adversaires lui objectent qui est sorti d’elle et d’elle seule. Ainsi l’exemple simple et concret de l’invention de la caravelle en Occident et de celle de la jonque en Extrême-Orient : la première a permis aux marins chrétiens d’assouvir leur soif de connaissance du monde, de traverser l’Atlantique et de découvrir l’Amérique ; la seconde, pourtant nettement supérieure sur le plan technique, n’est jamais sortie de la mer de Chine…

Il nous faut savoir faire revivre « en images » les hauts faits et les bienfaits pour l’humanité entière de notre civilisation et pour cela savoir nous transformer en « conteurs », et avoir suffisamment de familiarité avec notre histoire pour en parler avec l’abondance du cœur, pour donner ainsi une crédibilité incontestable parce qu’inscrite dans l’objectivité des faits, pour expliquer, justifier nos propos plus doctrinaux, qui apparaîtront alors non comme un placage a priori mais comme une conclusion de bon sens.

L’Histoire, par elle-même, nous permet de montrer le mensonge des schématisations historiques. Ces réductions historiques, artificiellement créées pour justifier la vision marxiste de l’Histoire et accréditer la thèse d’un descresendo de la foi et un avènement de la raison et de la démocratie, ne résistent pas au regard des faits.

Prenons le Moyen-Age. Ce terme imprécis en lui-même, puisqu’il est en fait une sorte de fourre-tout entre deux périodes – l’Antiquité jusqu’à la chute de l’Empire romain et la Renaissance qui débute avec la prise de Constantinople par les Turcs – couvre en fait les dix siècles de construction de la chrétienté, période de foi et donc d’obscurantisme, aux dires de beaucoup. Mais de quel moyen-âge parlent-ils ? De celui de Charlemagne ou de celui de Jeanne d’Arc (600 ans les séparent) ? Il fut de fait une période de conquête et d’épanouissement de la foi chrétienne, mais il fut aussi la période de toutes les hérésies, aussi bien théologiques que sociales.

Période chrétienne certes, mais pas de soumission aveugle au pouvoir de l’Eglise puisqu’on y voit l’inscription dans l’ordre politique de la distinction des pouvoirs; période même d’insoumission des hommes du temporel aux clercs : ainsi la lettre des pourtant très chrétiens barons de saint Louis qui ferait pâlir de jalousie les plus féroces anticléricaux : « Nous tous, grands du Royaume, qui réfléchissons avec attention que le royaume a été acquis, non par le droit écrit ni par l’arrogance des clercs mais par la sueur des guerriers, nous statuons par le présent décret que les clercs soient ramenés à l’état de l’Eglise primitive, qu’ils vivent dans la contemplation, tandis que nous mènerons, comme il convient, une vie active en attendant que nos clercs fassent renaître les miracles dont le siècle est depuis longtemps privé »…

Prenons la Renaissance, période de modernité technique et soit-disant de naturalisme déferlant. Elle fut aussi la période des plus grandes œuvres d’apologétique chrétienne. En témoignent, pour l’exemple, les fresques de Michel-Ange à la chapelle Sixtine, et celles de Raphaël au Vatican.

Ainsi, avec la création de l’homme, Michel-Ange parvient-il à exprimer d’une manière tangible, et donc accessible à tous, le mystère de la création de l’homme par Dieu, lequel en nous donnant la liberté en même temps que la vie a voulu nous « créer le moins possible ».

Le face à face, dans les salles de la signature, de deux fresques de Raphaël, résume à lui seul la synthèse thomiste de l’intelligence et de la foi : d’un côté, l’Ecole d’Athènes représente les principaux philosophes antiques, présidés au centre par les grandes figures de Platon et d’Aristote, ce dernier figuré avec l’index pointé vers le Ciel, lui qui sut énoncer philosophiquement les preuves de l’existence de Dieu ; lui fait face, volontairement, le Triomphe du Saint-Sacrement, du même Raphaël, où la Sainte Eucharistie placée au point central de la fresque fait le trait d’union entre le Ciel, partie supérieure où sont regroupées autour de la Vierge les grandes figures de l’Ancien et du Nouveau Testament, et la terre des hommes, partie inférieure de la fresque où est figurée l’Eglise militante en la personne de ses clercs et de ses laïcs. Fabuleuse synthèse de la foi chrétienne, présentée d’une façon concrète, au cœur d’une période historique soit-disant uniquement préoccupée des choses de ce monde !

L’Histoire est, de surcroît, un extraordinaire réservoir d’espérance. Quels que soient l’époque ou le lieu, l’histoire des sociétés humaines se présente comme un enchevêtrement compliqué de forces contradictoires qui s’affrontent, s’annulent ou s’amplifient les unes les autres. Le meilleur comme le pire sont présents dans chaque situation historique, ce qui est pour nous l’extraordinaire leçon d’espérance dont nous avons bien besoin aujourd’hui.

D’abord en constatant que précisément les désordres de notre époque ont toujours existé, ce qui les relativise ; ensuite en montrant qu’au milieu des contradictions innombrables des multiples forces en présence, c’est la volonté des hommes, souvent de quelques hommes, la volonté des plus courageux, des plus habiles, des plus déterminés qui l’a emporté… autant dire qu’il ne nous reste plus qu’à relever les manches et nous mettre au travail au lieu de nous prendre pour la génération la plus mal servie de toute l’histoire !

En nous contraignant au respect des faits, l’Histoire nous enseigne le sens du réel et nous permet de découvrir l’intelligible dans le sensible. Ce que je pense, ou ce que je crois, est-il conforme à ce que l’étude des faits m’enseigne ? Démarche qui semble relever de la plus élémentaire honnêteté ; démarche qui est néanmoins l’inverse de l’attitude intellectuelle actuelle. Si les « historiens » du XVIIIème, du XIXème et du XXème siècles avaient eu l’honnêteté intellectuelle de faire cette démarche, ils auraient constaté que leurs théories étaient contredites par les leçons de l’Histoire.

Il s’agit ici d’une véritable éducation, ou rééducation philosophique de l’intelligence.

Enfin, en nous replaçant dans la chaîne des générations, l’Histoire nous apprend une certaine humilité et une certaine patience dont nous avons tendance à beaucoup trop manquer. Elle nous montre qu’il ne suffit pas de bien dire les choses pour qu’elles soient immédiatement comprises, et immédiatement réalisées. Pour faire entrer la théorie dans la pratique, il faut souvent beaucoup de temps, de travail et d’acharnement. Ce n’est pas parce qu’une cause est bonne qu’elle triomphe nécessairement ; il y faut surtout le travail des hommes. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », c’est aussi la grande leçon de l’Histoire. Dieu n’a pas promis le triomphe à la paresse des « bons » et au seul énoncé de bons principes, mais comme récompense pour ceux qui sacrifient leur vie au service de leurs idées.

Héritiers insolvables, nous devons être aussi des ouvriers tenaces et des éducateurs attentifs.

Le christianisme est une Histoire qui nous éduque

L’Histoire est de plus une éducatrice de notre foi. L’un des enseignements les plus féconds qui se dégagent de la connaissance historique, est que le christianisme, bien avant d’être un enseignement, est une histoire.

L’Eglise, épouse du Christ vivant en ce monde, est tout autant une histoire à connaître, à méditer, que la source d’une doctrine à apprendre. D’autant que l’explicitation de sa doctrine théologique s’est faite au fur et à mesure des hérésies à réfuter; il en est de même pour sa doctrine sociale qui n’est clairement exprimée qu’à partir du moment où la société civile professe des systèmes idéologiques contraires à l’Evangile.

L’étude de l’Histoire montre que pendant plus d’un millénaire, la construction de la chrétienté ne s’est appuyée que sur les dix commandements et les Evangiles; il faudra attendre le XIIIème siècle pour que Saint Thomas d’Aquin fasse la synthèse de la philosophie naturelle et de la foi. Ce qui l’inscrit immédiatement, non au royaume des idées, mais incarnée dans la vie des hommes.

Le Christ s’est très scrupuleusement inscrit dans l’histoire de ce monde : « En ce temps-là, Quirinius étant gouverneur de Syrie…, il sortit un édit de César-Auguste… ». Et plus loin : « L’an 15 du gouvernement de Tibère-César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée… ». Dans le Credo lui-même, qui atteste de la foi catholique, il est fait mention de l’inscription de Notre-Seigneur dans l’histoire : « qui a souffert sous Ponce-Pilate ». Le « dieu des chrétiens » est le seul à être venu visiter la terre où vivent ses créatures. Il fut inscrit dans le temps des hommes, qui comptent dorénavant leurs siècles avant et après Lui.

L’Eglise qu’Il a laissée en ce monde, pour continuer son œuvre de rédemption, et qui comme Lui allait assumer la marche de l’humanité vers le salut, tout comme son maître est inscrite dans le temps et est étroitement liée à l’Histoire universelle.

Et l’histoire de Son Eglise confirme, dans les faits, la vérité et la nature du message de Notre-Seigneur, message de salut adressé non pas aux purs et aux saints mais aux pauvres et aux pécheurs.

A regarder l’histoire de l’Eglise, il est aisé de constater qu’elle n’est effectivement pas une assemblée de saints, mais une assemblée de « pauvres types » chargés de péchés. Mais de pauvres types qui, en suivant tant bien que mal le message de l’Evangile, ont été capables au strict plan temporel de construire une civilisation humaine.

Il n’est que de voir tout ce que, très concrètement, et en seuls termes de bienfaits humains, l’histoire des hommes doit à la présence sur cette terre de l’Eglise de Jésus-Christ :

« Eglise submergée par les béquillards, les « aveugles », les « mendiants », les simulateurs dont parlait Bernanos. Mais Eglise, source de sainteté dans la vie privée, et source de civilisation, d’ordre et de paix dans la vie publique.

L’Eglise, mère des libérateurs d’esclaves. Mère institutrice des peuples barbares. Mère des moines défricheurs, agriculteurs, bâtisseurs et éducateurs.

L’Eglise, mère des cités refuge du Moyen-Age, mère des hôpitaux et des orphelinats.

L’Eglise, mère du respect de la femme et de l’honneur familial. Mère de l’esprit chevaleresque, mère des seules mesures qui firent reculer la guerre et en humanisèrent les mœurs.

L’Eglise, mère des écoles répandues partout et pour tous. Mère des universités. Mère de ces docteurs dont Condorcet lui-même fut contraint de reconnaître qu’on leur doit toutes les notions essentielles de la physique et de l’épistémologie. L’Eglise qui reste seule à professer encore aujourd’hui l’objectivité de la connaissance intellectuelle contre l’agnosticisme plus ou moins complet de l’idéalisme, du sensualisme, du positivisme, etc…

L’Eglise, mère des plus nobles figures de souverains que le monde ait jamais connues. L’Eglise, mère des encycliques sociales, protectrice des droits de la personne contre les totalitarismes modernes. Mère protectrice des corps intermédiaires. Mère protectrice des sources de la vie contre le néo-malthusianisme, l’avortement, la stérilisation, l’euthanasie.

L’Eglise, mère protectrice des arts (et je dirais le plus grand mécène que ceux-ci aient jamais connu). Mère du chant grégorien, mère de nos basiliques et de nos cathédrales.L’Eglise, mère des saints, des apôtres et des martyrs (et je dirais, les plus nombreux que le monde ait jamais comptés).

Pour une troupe de « béquillards », « d’aveugles », de « mendiants », de « simulateurs »… qui dit mieux ?Mieux par la constance et la durée ?Mieux par l’universalité des réalisations ?Mieux par la qualité, l’héroïcité des services rendus ? »[[Jean Ousset,L’Histoire, éducatrice du sens chrétien, Permanences 277 (1990)]].

D’où la nécessité pour les chrétiens d’étudier et de méditer ce que fut l’histoire de l’Eglise, ce qu’elle a traversé, surmonté et subi. De connaître ce que Dieu lui a fait vivre comme crises, épreuves, scandales, humiliations, écrasements, mais aussi ce qu’elle a connu de splendeurs, de sainteté, de sagesse, « mère et maîtresse des hommes », « experte en humanité », de connaître à travers les siècles sa capacité à éduquer les hommes afin qu’ils puissent engendrer, aujourd’hui encore, la plus belle des civilisations qui soient sous le ciel.